Jeudi 17/09/2020
Le réseau des dirigeants financiers d’entreprises, l’association nationale des Directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG), vient de publier un cahier technique dédié au format ESEF-iXBRL. Ce document se veut pédagogique, pratique et opérationnel. Les DAF ont bien conscience qu’une nouvelle voie s’ouvre pour le reporting financier. Et cela ne concerne pas seulement les entreprises cotées.
Entretien avec Michel Habarov, Président du Groupe Systèmes d’Information et Digital (GSID) de la DFCG, Consultant et formateur, DAFetCONSEIL et DME Performance
– Pourquoi la DFCG publie aujourd’hui un cahier technique sur un format ESEF-iXBRL ?
– Nous voulions apporter à nos membres, les directeurs financiers d’entreprise, une information pédagogique et complète sur ce sujet très technique. À première vue, la mise en place du format unique de reporting électronique dès la clôture 2020 est une contrainte de plus pour les entreprises cotées. Mais très vite, on se rend compte que l’enjeu est bien la bascule du reporting financier dans le monde du web et de la donnée. Il faudra bien entendu attendre quelques années, avoir un certain recul avec des séries de données un peu longues, pour en mesurer tous les bénéfices, mais il était important pour nous d’accompagner les émetteurs à sauter le pas.
« Une circulation des données financières plus fiable »
– Vos adhérents ne sont pas tous cotés. Cela ne les concerne donc pas tous.
– Une entreprise non cotée s’intéresse à la vie des entreprises cotées. Nous faisons ici une veille technologique, une synthèse pratique et accessible. La digitalisation de l’information financière concerne bien toutes les entreprises. Harmonisée, standardisée, la circulation des données financières est de plus en plus rapide et fiable. iXBRL y contribue en évitant une étape de ressaisie des informations (plus de rupture), source de risques d’erreurs de saisie, et rend l’utilisation des données moins onéreuse. Pour les entreprises cotées, les analystes et investisseurs vont gagner en lisibilité et comparabilité, avec des systèmes automatisés et via l’intelligence artificielle. Pour celles qui ne le sont pas, elles gagneront à utiliser ce nouvel outil puissant en interne afin de pouvoir se comparer plus aisément avec leurs concurrents cotés. L’émetteur garde bien le contrôle de ses informations financières.
« En attendant les prochains reporting environnementaux »
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– Et demain ?
– Cette révolution de l’information financière va se faire avec le temps. Mais ce premier pas en entrainera sans aucun doute d’autres. À l’heure où se préparent, en Europe et dans le monde, les nouvelles normes, les nouveaux reporting en matière de communication extra-financière constituent un champ potentiel d’utilisation des nouveaux outils dont en particulier iXBRL.
Propos recueillis par Beñat Caujolle
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